Les Parenthèses

Au fond de leurs tourments

Savez-vous seulement

Ce que les parents taisent ?

 

Rien de déshonorant

Ils ont peur simplement

Du jour où leurs enfants

Prendront la clé des champs.

 

Alors

Sans bruit, au fil du temps

Ils montent des béquilles

Des sécurités en

Bons chargés de famille.

 

C’est bien, c’est rassurant

Même si la besogne

Au bout du compte rogne

Les ailes des enfants.

 

Dès lors ils grandiront

Bémol plutôt que dièse

Les fleurs de la passion

Bordées de parenthèses.

 

 

 

 

 

 

 

Marcher sans ces prothèses

Il y a des gens qui l’osent

Ce sont des lumineux

Des faiseurs à tous crins.

 

Il s’en fallait de peu

Il s’en fallait d’un rien…

 

Mais de toute évidence

Nous resterons de ceux

Qui dans la dépendance

En désespoir de cause

Seront obligés de

Pousser ces parenthèses

Pour souffler sur les braises

De nos apothéoses.