Lire aussi : Les parenthèses - Après c'est comme avant - Le poing - Gourmandise / Les vacanciers
Le parfum
Pour s’être répandu comme une traînée de poudre
Pour s’être diffusé dans le café à moudre
Les heures ne sont plus comme elles étaient hier
Elles sont ponctuées de signes éphémères.
Effluves insidieux accrochés aux rideaux
Les revues feuilletées gardent à fleur de peau
Ses marques, ses appels, ses étranges messages
Libérés chaque fois que se tournent les pages.
Et renaissant dans l’air, son fidèle destrier
Quelque peu vaporeux mais sans s’éparpiller
Il va dans les courants, au feeling, à tâtons
Pour remonter jusqu’aux sources d’inspiration.
Admirez sans détour âmes contemplatives
Alors la magie des mémoires olfactives.
Elles sont généreuses et en un tour de main
Au nez de l’insouciance remettent au parfum
Des instants oubliés, des frissons des regards
Des émotions gardées dans le fond d’un tiroir.
C'est alors qu’il triomphe, mettant dans tous les sens
Un trouble indescriptible sublimé par l’absence.